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Problèmes respiratoires chez les chevaux : Partie 2

Problèmes respiratoires chez les chevaux : Partie 2


Dr David Marlin

Dans la suite de la première partie, nous discuterons comment reconnaître les problèmes respiratoires chez les chevaux et comment ils sont le plus souvent traités.

Comment pouvez-vous réduire le risque de maladies respiratoires chez votre cheval ?

De nombreuses études ont montré que la qualité de l'air dans l'écurie est un facteur majeur des maladies respiratoires chez les chevaux, bien que même les chevaux qui vivent en dehors 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 puissent développer des maladies respiratoires. Les principaux facteurs liés à la qualité de l'air dans l'écurie sont la qualité hygiénique de la litière et du fourrage, le revêtement du sol et la ventilation. Plusieurs études ont montré que les personnes travaillant avec des chevaux dans des écuries pendant 6 à 8 heures par jour présentent des symptômes respiratoires accrus par rapport à celles qui ne travaillent pas dans des écuries. Il est donc clair que si un cheval ne respire que de l’air dans son box pendant plusieurs heures chaque jour, l'effet sur la santé respiratoire sera encore plus important.

Sol :

Le sol idéal est un sol en caoutchouc scellé avec une pente vers un drain ou vers la porte qui rendre facile nettoyer le box à l'aide d'un karcher ou d'un tuyau d’arrosage et un balai. Un sol scellé permet de réduire la quantité de litière dans le box, ce qui à son tour réduit la quantité de poussière dans l'écurie. Les sols en caoutchouc peuvent être stérilisés en réduisant la quantité de bactéries au sol et en réduisant la production d'ammoniac.

Les tapis en caoutchouc dur peuvent aggraver la situation s'ils ne sont pas scellés, car l'urine se retrouve entre et sous les tapis, où les bactéries transforment l'urée de l'urine en ammoniac. Si vous sentez l'odeur d'ammoniaque, c'est que celle-ci est déjà à un niveau qui irritera les voies respiratoires de votre cheval. Les sols en caoutchouc dur sont également plus froids et peuvent décourager les chevaux de s'allonger. Ils peuvent également augmenter le risque que le cheval glisse, en particulier lorsqu'il se lève. ComfortStall est un système de sol complètement scellé qui peut facilement être gardé propre et sans ammoniaque et qui peut aussi encourager les chevaux à passer plus de temps couchés, ce qui est essentielle pour le sommeil paradoxal et du bon repos.

Literie : La litière idéale est sans poussière, absorbante, peu coûteuse et facile à curer. Au cours des 25 dernières années, dans les écuries de chevaux de course et de cheveux de sport, les gros copeaux ont essentiellement remplacé la paille comme litière de choix. Cependant, des études récentes ont montré que les chevaux se couchent plus sur la paille que sur les copeaux lorsqu'ils sont placés sur des sols durs normaux ou sur des tapis en caoutchouc dur.


Gestion de l'écurie : Ne soyez pas tenté de curer le box avec votre cheval dedans. Le processus de curer soulève une énorme quantité de poussière respirable dans l'air qui restera dans l'air pendant au moins 30 minutes. Essayez de vous assurer que toutes les portes et fenêtres sont ouvertes lorsque vous curez le box et attendez au moins 30 minutes avant de ramener votre cheval dans l'écurie. 


Ventilation : Beaucoup d'écuries ont une mauvaise ventilation et cela peut s'aggraver lorsque les propriétaires ferment les fenêtres et les portes supérieures des boxes par mauvais temps. Un cheval qui porte une couverture est parfaitement adapté aux écuries bien ventilées. L'aversion et le souci des courants d'air est un problème humain, pas un problème chez le cheval. Fermer la porte supérieure de l'écurie et la fenêtre pendant une seule nuit peut suffire à causer un problème respiratoire important chez les chevaux plus sensibles.

Alimentation : Nourrir son cheval avec du fourrage et des granulés (mouillés) au sol lui encouragera d’abaisser la tête.

Fourrage : Le fourrage idéal aura un faible niveau de poussière respirable (poussière d'une taille qui peut être inhalée dans les poumons - seules les particules de poussière d'une taille particulière atteignent les zones inférieures des poumons. De grosses particules deviennent coincées dans les voies respiratoires supérieures et de très petites particules sont aspirées puis rejetées). Il a été démontré que mouiller son foin réduit la poussière respirable, mais prend beaucoup de temps et d'efforts et les bacs de trempage doivent être nettoyés régulièrement, sinon ils risquent de devenir insalubres. Le trempage réduit également la valeur nutritive du foin, car les vitamines, les minéraux et les glucides (sucres) solubles dans l'eau s'y perdent. Cela peut être un avantage dans la gestion de certains chevaux (par exemple, ceux qui souffrent de la fourbure). Le foin purifié à la vapeur est une excellente option. Tous les purificateurs à vapeur ne sont pas aussi performants, mais les bons améliorent considérablement la qualité hygiénique du foin, sont rapides et simples à utiliser et n'entraînent pratiquement aucune perte de nutriments.


Au paddock : Le temps passé en dehors de l'écurie est extrêmement bénéfique pour réduire les maladies respiratoires, surtout si les chevaux peuvent pâturer. Si l'on s'inquiète de la quantité d'herbe fraîche que mangeront les chevaux, il faudrait envisager d'utiliser une muselière plutôt que de réduire ou d'éviter le pâturage. Celle-ci limite la quantité d'herbe que le cheval peut effectivement manger, mais en même temps le cheval est à l’extérieure (ce qui réduit l'exposition à la « poussière » de l'écurie), et sa tête est baissée (ce qui facilite le dégagement des voies respiratoires). Même dans un paddock au sol nu, le foin purifié à la vapeur est bénéfique pour le maintien de la santé respiratoire par rapport à dans le box.

Vaccination : Assurez-vous que les vaccins de votre cheval sont à jour. La vaccination peut ou non protéger votre cheval des maladies infectieuses. Cependant, dans la plupart des cas, si un cheval vacciné contracte une infection, la gravité et la durée sont généralement réduites par rapport aux chevaux non vaccinés.

Produits désinfectants : N'hésitez pas à utiliser des désinfectants une fois par semaine lorsque vous nettoyez le box à fond, mais faites attention à ce que vous utilisez et suivez les instructions du fabricant. L'utilisation de certains désinfectants dans des espaces confinés comme dans un box peut endommager les voies respiratoires des chevaux.

Transport : Le transport peut causer une maladie respiratoire ou aggraver les symptômes chez les chevaux présentant des problèmes existants. Vérifiez toujours la température de vos chevaux avant de les transporter. Si votre cheval a une température élevée, il est imprudent de lui transporter et ensuite faire de la compétition, car le risque de maladie respiratoire sera accru. Il faut lui transporter avec une bonne ventilation et assurez-vous que le fourrage soit que du foin purifié à la vapeur, soit de l’enrubanné, et utilisez une litière peu poussiéreuse. Plus le trajet est long, plus il est important de penser aux maladies respiratoires.

Soutien nutritionnel : Les voies respiratoires et les tissus pulmonaires des chevaux contiennent des niveaux élevés de vitamines antioxydantes, de vitamine C (principalement dans le liquide qui tapisse les voies respiratoires) et de vitamine E (dans le tissu pulmonaire lui-même). Ceux-ci réduisent l'effet de la pollution qui peut générer des radicaux libres et provoquer ou aggraver l'inflammation. La vitamine E et la vitamine C aident également à limiter les « dommages » pulmonaires causés par son propre mécanisme de défense activé par les moisissures, pollens, virus et bactéries. L'administration d'un supplément riche en vitamines E et C s'est avérée efficace pour réduire la gravité des symptômes respiratoires chez les chevaux, qu'ils soient atteints ou non de l'asthme équin. Si votre cheval risque de développer des symptômes respiratoires ou s'il présente des symptômes respiratoires de faible intensité, lui donner un supplément respiratoire approprié devrait vous aider. En ce qui concerne la vitamine C, les suppléments qui contiennent de l'acide L-ascorbique sont très mal absorbés par les chevaux ; vous devriez donc rechercher un supplément qui contient du monophosphate d'ascorbyle comme source de vitamine C (Deaton, Marlin, Smith et al., 2003). Le palmitate d'ascorbyle est également bien absorbé par les chevaux mais n'est pas particulièrement stable dans les suppléments. Avec la vitamine E, recherchez des suppléments naturels avec la vitamine E qui est plus active que la vitamine E synthétique.

L’endoscopie : Comme les chevaux peuvent souvent souffrir d'une maladie respiratoire légère à modérée et ne montrer aucun signe clinique, si vous êtes en compétition, il est conseillé de demander à votre vétérinaire contrôler votre cheval au début de la saison, au milieu de la saison et au moins 2-3 semaines avant toute compétition majeure ou importante ou pour tout événement où vous devrez peut-être voyager plus de 6 heures. La raison pour laquelle vous devez lui faire contrôler 2 à 3 semaines à l'avance, c'est pour avoir le temps d'analyser en laboratoire les échantillons des voies respiratoires que votre vétérinaire peut prélever, le temps de traitement et le temps d'arrêt du médicament avant la compétition.

Cet article fait suite à la première partie qui concerne comment reconnaître les problèmes respiratoires chez les chevaux et comment ils sont le plus souvent traités.

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